Port de Boissise-le-Roi
Situé
sur la rive gauche de la Seine à 10 km au sud-ouest de Melun, la commune se
répartit entre deux hameaux Boissise -le-Roi et Orgenoy.
En
1186, l’archevêque de
Sens fit don au prieuré Saint Victor de Paris devenu abbaye, des terres de Boissise-le-Roi sur
lesquelles un château fort avec sa chapelle avait été érigé.
Désormais
les deux villages semblaient liés.
La
pierre meulière qui formait des bans considérables près du village d’Orgenoy fut
exploitée en grande partie (300.000 m3 par an) comme pierre à bâtir.
Elle
était acheminée par un petit train Decauville
vers les bords de Seine au « Port aux pierres » à Boissise et
remontée jusqu' à Paris en péniche pour la construction des maisons, des
égouts, des ponts et du métro parisien.
Après la guerre , une grande partie de la
main d’œuvre qui extrayait la pierre dans les carrières venait d’Italie.
Port aux pierres anciennement « port du roi »
Hôtel restaurant « La Maison
Blanche » à Boissise-le-Roi
Dans son livre « Le chemin de fer
Corbeil-Melun-Montereau,
Voyage de Melun à Héricy-sur-Seine
et à Saint Fargeau »,
l’auteur G.L. Melunais, « regrette de ne pouvoir pousser jusqu’à la Maison
–Blanche, l’auberge de là-bas, dont le fumet des matelotes et des fritures se
répand jusqu’ici ».
Plus loin il précise « Voici
l’endroit fameux où s’élevait l’auberge de la Maison-Blanche , de Juvernat,
renommée sans égale des matelotes et des fritures.
Alexandre Dumas père, au temps où le fils
habitait le pavillon de Sainte-Assise, vint s’y délecter de matelotes à la
marinière auxquelles Madame Juvernat donnait un soin particulier ».
Le barrage de la Citanguette
En 1859 des barrages étaient mis en
chantier à Melun et Evry suivis peu après par ceux des Vives Eaux, de la Citanguette et
du Coudray.
La suppression du barrage de la Citanguette a
été annoncée au J.O.du
5novembre 1930 après le reconstruction et l’exhaussement du barrage du Coudray.
Hôtel restaurant « la vieille Citanguette
On retrouve la Citanguette dans
de nombreux romans de Georges Simenon qui avait fait construire un bateau
l’ »Ostrogoth » dans lequel il vivait près de Saint-Fargeau.
Les rives de la Seine, les hôtels et les
restaurants qui la jonchent n’avaient plus de secrets pour lui.
La
macabre découverte de la Citanguette
Port
de Seine-Port
•Il y
avait à une certaine époque trois lieux de passage qui permettaient de relier
Seine- Port aux villages de la rive gauche.
•Le
premier près de l’Hôtel de Travers demeura en activité jusque dans les années
1960.
•Le
second à la Citanguette fut
remplacé par le barrage.
•Le
troisième à l’hôtel du Tournebride resta
en activité jusqu’à la construction du pont de Ponthierry.
•Les
deux hôtels de Travers et du Tournebride établis au passage d’eau , servaient à
héberger les voyageurs et les mariniers qui montaient ou descendaient la Seine
et s’arrêtaient au port.
•Le
port était également une halte pour les voyageurs qui empruntaient le coche
d’eau tiré par des chevaux.
•L’hôtel
du Travers grâce à la proximité du chemin de fer eût un meilleur sort que le
Tournebride, il devint un hôtel-restaurant fréquenté par les pêcheurs et les
vacanciers.
L’Auberge
Colombe, appelée ensuite « La réserve » puis vers les années 1930
« chez Marius » du nom de de son propriétaire Marius Guillenot
Auberge
Marius
Que
de promeneurs y sont venus manger la friture! Que de générations ont consommé
l’apéritif à l’ombre de ses deux tilleuls!
Ce
n’est pas précisément une jeune personne que cette auberge. Elle a l’âge
respectable de 257 ans. Elle date de 1646 (règne de Louis XIV) et le grand roi
en se rendant à la chasse s’y est, dit-on, arrêté quelquefois. Elle portait le
nom ronflant d’Hôtel du Travers. »
DESVALLIERES,
Maurice, Seine Port et ses vieilles maisons 1920
Les
Plâtreries à Samois sur
Seine
•Ce
hameau portait autrefois le nom de
Port-à l’-Anguille.
•Ce
nom indique bien sûr qu’il y existait un petit port et que la pêche à
l’anguille y était des plus fructueuses.
•La
substitution du nom fut motivée par l’établissement de fours à plâtre au XVII ème
siècle.
•Une
hôtellerie y était établie depuis longtemps.
Restaurant « A la bonne matelote ».
Les
Plâtreries sont au début du 19ème siècle un quartier très vivant grâce à
l’activité du Port-à l’-Anguille.
La
réputation de l’auberge « A la bonne Matelote » et surtout
celle de sa matelote d’anguilles attirait depuis Paris des hommes célèbres,
artistes, écrivains, hommes politiques.
Elle a été fréquentée par Victor Hugo et
Chateaubriand. C’est là aussi que Mallarmé fait loger ses amis trop nombreux
pour sa petite maison de Valvins.
Cuisine du restaurant des Plâtreries
Familles Wattelier
Perrier
Le
port de Thomery et l’auberge Larpenteur
•L’existence
du port de l’Effondré est attestée dès 1380.
•Au 16ème siècle on y charge des bateaux de
briques cuites dans les forges de la briqueterie d’Effondré.
•Au 16ème ce sont des « margotats »
chargés de pommes qui partent le soir pour accoster au petit matin à Paris sur
le port aux fruits.
•Au
début du siècle suivant les paniers de chasselas s’ajoutent aux chargements de
pommes puis les remplacent.
•Afin
de faciliter le chargement des bateaux, le port qui est une simple grève est
doté d’un quai pavé en 1846.
Le port d’Effondré
Auberge Larpenteur
à Thomery
L’auberge tenue par les Larpenteur est
connue à l’époque pour sa bonne chair et notamment sa matelote d’anguille dont
le poète Antoine Bertin (1752-1790) évoque le souvenir dans son Voyage en
Bourgogne.*
Joséphine de Beauharnais et Napoléon y
ont dégusté la matelote
*Source « Topic-Topos »